La procréation médicalement assistée ou PMA concerne aujourd’hui en France ¼ des couples. En 2021, on compte environ 15 000 demandes pour suivre ce parcours pour des causes d’infertilité et donc des difficultés à tomber enceinte.
Les causes d’infertilités sont multiples, et des actions simples au quotidien peuvent avoir un impact important, pour un homme comme une femme, sur le bon fonctionnement du système reproducteur et donc sur la qualité de leurs cellules sexuelles.
Causes d’infertilité
De nombreux facteurs peuvent influencer la fertilité : l’âge, le poids, l’activité physique, la gestion du stress, le contexte professionnel, des médicaments ou encore diverses pathologies hormonales ou gynécologiques.
Infertilité liée à l'age
De nos jours, on remarque en France un retard dans le temps du 1er enfant, due principalement au milieu socio professionnel dans lequel notre société évolue.
Des études montrent que la fertilité optimale féminine est entre 20 et 30ans, puis qu’à partir des 30ans, la fertilité est en déclin jusqu’à environ 45 ans ou la femme entre dans la période de péri ménopause. Ces chiffres sont des moyennes et concernent une majorité des femmes mais ne sont pas une généralité.
Aujourd’hui, le 1er enfant dans un couple arrive un peu plus tard que les générations passées, ce qui crée un décalage entre la période souhaitée pour avoir des enfants et le potentiel optimal des cellules reproductrices.
Infertilité liée aux facteurs environnementaux
Les facteurs environnementaux sont des facteurs externes qui ont une influence sur notre vie et sur notre fertilité. Ils peuvent être tous modifiables et atténuables dès lors qu’ils sont identifiés. Les facteurs environnementaux ont un impact sur la fertilité féminine et masculine. Et oui messieurs, la qualité des spermatozoïdes peut aussi être altérée.
Le statut nutritionnel des couples de nos jours est bien différent que celui de nos ancêtres. De plus en plus de produits de l’alimentation sont transformés, on consomme de moins en moins de produits de saison donc notre alimentation répond moins aux besoins de notre organisme.
De nombreux perturbateurs endocriniens (tabac, alcool, exposition aux produits chimiques par le travail par exemple) peuvent également entrer en jeu dans l’altération de la fertilité.
Infertilité liée aux pathologies gynécologiques et/ou hormonales
Des antécédents de fausses couches, des pathologies telles que le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ou l’endométriose sont des facteurs influençant la fertilité. Aucun n’est cause de stérilité pour autant.
Des pathologies thyroidiennes ayant une influence sur les hormones peuvent aussi être un facteur d’infertilité.
Des conseils simples à mettre en place au quotidien
Lorsqu’un couple souhaite avoir un bébé, on peut modifier certains éléments de notre quotidien en amont afin de « préparer au mieux le terrain ».
Le mieux est d’appliquer ces conseils pendant au moins 3 mois. Pourquoi 3 mois, et bien c’est parce que la durée de la spermatogénèse (« création » de nouveaux spz) est de 74 jours, ce qui permettra donc d’avoir un effet sur les spermatozoïdes au bout d’environ 3 mois.
Cela ne vous empêche pas mesdames d’appliquer également ces conseils, bien au contraire, ils auront également un impact sur votre système reproducteur.
Une des premières choses à faire mesdames est d’aller effectuer un depistage de l’hypothyroïdie et de diabète.
Au niveau alimentaire, manger bio, préparer des plats soit même et donc acheter le moins de plats préparés possibles, éviter de consommer des produits riches en graisse, favoriser des contenants en verres et non en plastique.
A la maison, évidemment pensez à laver vos vêtements neufs, à aérer pour éliminer la poussière, et pour aller un peu plus loin, pourquoi pas faire vos savons/shampoings maison ?
Évidemment, diminuer voire arrêter pour les plus courageux le tabac, l’alcool (au moins en semaine), inclure de l’exercice physique régulier ou avoir un rythme de sommeil stable sont des éléments primordiaux dans le cadre de la fertilité.
Des méthodes comme la sophrologie, le yoga ou encore la cohérence cardiaque vont vous aider à gérer et diminuer votre stress.
Rôle de l’ostéopathe dans le parcours PMA
L’ostéopathie peut être inclus dans un parcours PMA pour plusieurs raisons. Son approche globale et manuelle du corps pourra venir soulager les tensions, réduire vos douleurs, optimiser la mobilité de votre bassin, travailler sur la sphère digestive et gynécologique pour relâcher au maximum les tensions.
Indépendamment de l’aspect manuel de l’ostéopathie, une consultation dure environ 45min, l’ostéopathe pourra donc prendre le temps de vous expliquer où vous en êtes dans le parcours, de vous conseiller et surtout, de vous écouter.
Avoir des conseils pour vous rendre actif est très important. La plupart du temps les femmes (et les hommes) ont la sensation de subir tous ces traitements et examens médicaux, et ont parfois l’impression de perdre le contrôle. Un toucher bienveillant, une main sur laquelle se poser, et des conseils dans votre quotidien peuvent redonner une dynamique active au couple ou à la femme dans le parcours PMA, et donc changer complètement l’abord de la chose.
Attention, tous les ostéopathes ne sont pas formés ou bien renseignés dans le cadre d’une démarche de fertilité ou PMA, il est important si possible de consulter quelqu’un de former dans ce domaine.
J’ai pour ma part effectué plusieurs formations dans le cadre de la périnatalité, et plus récemment une formation spécifique sur l’accompagnement ostéopathique dans le cadre de la fertilité et du parcours PMA.
N’hésitez pas à me contacter si vous avez la moindre question, ou n’hésitez pas à prendre rendez-vous pour en discuter.
Clément Bes de Berc
Ostéopathe à Argenteuil
95 - Val d'oise